16.12.04

Retour sur quelques questions restées en plan

Je me rends compte que la mise en place de ce blog m'a empêché de t'apporter quelques réponses aux questions que tu me posais dans le post "Welcome back". D'abord merci pour ce que tu dis de mon site sur Nancy Huston mais je suis très conscient de ses imperfections et de ses manques. J'aimerai arriver à faire quelque chose qui soit plus digne de cet écrivain que j'adore (pas inconditionnellement néanmoins puisqu'un de ses romans n'a pas trouvé grâce à mes yeux - Dolce Agonia - mais c'est bien le seul). J'ai prévu une partie du site où j'analyserais toute l'oeuvre de NH sous un angle particulier. Mais j'ai bien peur que l'ampleur de la tâche ne me dépasse et que je ne sois jamais à même de compléter ces pages, pour l'instant vides. Peut-être qu'à la faveur de la présentation que je me suis engagé à faire pour le Coq à l'Âne, je vais pouvoir ajouter 2 ou 3 paragraphes à cette partie, ce sera probablement tout ce que je saurai faire.

Les couleurs ? Oui elles avaient une signification au moment où je les ai choisies (il y a environ 5 ans maintenant). Je pense que NH cherche les lumières possibles dans un monde où les ténèbres menacent sans arrêt de tout recouvrir. Et l'instrument qui peut apporter un peu de lumière c'est l'écriture, c'est la littérature.
D'où l'idée (un peu simple, j'en conviens) de faire ce site en blanc sur fond noir. Et le rouge est également présent car c'est le symbole à la fois de l'amour et du déchirement, de la passion et de sa mise à mort (songeons au poignard, véritable personnage du roman Une adoration). Voilà ce que je peux dire là dessus. Maintenant, est-ce que ça fait un beau site, agréable à lire ?   

L'histoire de la biographie semi-fictive (je l'avais appelée "biographie imaginaire") est un peu compliquée et je ne suis pas sûr d'en avoir complètement démêlé les fils. Nous en reparlerons une autre fois.

   Les enfants (et aussi la maternité) sont très présents dans l'oeuvre de Nancy Huston et c'est un des angles qui me semblent importants pour comprendre son oeuvre. Ils sont présents dans ses livres pour enfants évidemment (3 ou 4 à ce jour), dans ses romans (Instruments des ténèbres, La virevolte, Prodige, Une adoration, notamment) et aussi dans ses essais comme dans Le journal de la création. Elle a également publié avec une photographe Les visages de l'aube, un livre de photos commentées de bébés qui viennent de naître. J'essaierai de comprendre un peu tout cela pour mon exposé.

Et pour finir : non, à ma connaissance il n'existe pas de site officiel de Nancy Huston. Il existe bien des pages isolées (comme celle du site Wikipedia), il y a un dossier NH sur le site initiales.org, mais toujours aucun site sur l'ensemble de son oeuvre. J'avais mis en ligne cette esquisse en 2000. Presque 5 ans plus tard, NH est toujours absente de la toile. J'aimerai arriver à combler un peu ce vide ...

1 Commentaires:

Blogger andras a dit...

avec Paolo Fresu (Angel) en fond sonore...L'exil est peut-être moins un leitmotiv qu'une présence diffuse, une rémanence dans l'oeuvre de NH. Les plus beaux exemple d'exilés sont Safie et Andras dans L'empreinte de l'ange et la grand-mère dans Prodige (mais à qui ai-je bien pu prêter Prodige ? impossible de remettre la main dessus) mais toute l'oeuvre de NH est imprégnée de ce sentiment d'être ni d'ici ni de là qu'éprouve l'exilé, sentiment dont elle parle dans des textes comme Nord perdu et celui (tiré de Désirs et réalités) qu'elle a bien voulu me laisser mettre sur mon site. Paddon (dans Cantique des Plaines) est un autre exilé dans son propre pays, embarrassé d'une culture, d'une sensibilité qui cadre mal avec ce pays de cowboys et c'est avec une Indienne qu'il se trouvera véritablement chez lui. (As-tu lu Cantique des Plaines ? C'est un des plus beaux romans de NH.)
Pourtant l'exil n'est pas vécu comme la brisure irrémédiable comme il peut l'être chez Agota Kristof par exemple. Des rencontres sont possibles qui font paraître l'exil supportable et parfois même enviable. Safie rencontre Andras, Paddon, Miranda et Nancy elle-même a rencontré un beau jour Tzvetan Todorov, venu, lui, de Hongrie; elle fuyant l'Ouest, lui l'Est, tous les deux se rencontrant à Paris ... j'aime bien cette histoire !

10:48 PM  

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