15.1.05

La douce empoisonneuse, difficile de ne pas succomber !


  Je suis content : je viens de terminer La douce empoisonneuse du finlandais Arto Paasilinna, un livre qui m'attendait dans ma bibliothèque depuis près de 3 ans et que j'avais pourtant très envie de lire pour avoir beaucoup aimé Le lièvre de Vatanen du même auteur. Et j'ai aussi beaucoup aimé cette histoire d'une vieille dame qui se fait régulièrement racketter et même molester par son neveu et deux de ses copains, jeunes paumés, "affreux jojos" qui vivent de petits larçins qui peuvent parfois virer au crime. Mais un jour (ça pourrait être un titre d'un film d'Audiard), "la vioque se rebiffe".

L'on assiste alors à une série d'épisodes très burlesques au cours desquels la vieille dame va dévoiler des ressources insoupçonnées. Je n'en dis pas plus, même si le suspens est ici secondaire derrière la manière drôle, très pince-sans-rire, avec laquelle Paasilinna nous narre cette histoire en nous décrivant au passage les travers de la société finlandaise. Le ton est celui des comédies des années cinquante, celles de Capra ou de Lubitsch, et on se surprend à éclater de rire devant son livre. Je ne sais si ce livre a été porté au cinéma, mais il mériterait de l'être. Pour l'adaptation, parmi les réalisateurs d'aujourd'hui, je verrais bien un Cedric Klapish (L'auberge espagnole) ou pourquoi pas un Pedro Almodovar. Et vous ?

1 Commentaires:

Blogger andras a dit...

C'est amusant car je n'aurai pas immédiatement envisagé Jim Jarmush dans ce registre là. Il est vrai que je n'ai pas vu le film dont tu parles, Night on earth. Et il est vrai que Down by law est un film burlesque dans la veine des Marx Brothers et Coffee and cigarettes est un film à sketches comme on peut dire que La douce empoisonneuse est un "roman à sketches". Mais pour moi Jarmush reste avant tout le réalisateur de Stranger than paradise le premier film que j'ai vu de lui et qui m'a beaucoup marqué (aujourd'hui, y serai-je aussi sensible ?), film dont l'atmosphère est assez différente du roman de Paasilinna. Quant au film d'Aki Kaurismäki, je ne l'ai pas vu (je crois bien que je n'ai encore jamais vu de film de lui, honte à moi !).

Je comprends que ce livre de Paasilinna ne t'ait pas enthousiasmé. Il y a eu des passages où j'ai trouvé qu'il se laissait aller à la facilité. Mais à la fin c'est l'accumulation d'invraisemblances et les personnages aussi incongrus que ce commandant de navire russe qui se laisse séduire par la vieille dame indigne qui m'ont fait adhérer à cette peinture de l'existence à la fois totalement naïve et totalement horrible. Dois-je te remercier alors de m'indiquer 2 autres livres pour ma PAL, déjà chancelante ? ;-)

4:23 PM  

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