17.2.05

Le trackback arrive sur Entrelacs

Je n'ai pas encore tout compris au sujet de cette fonctionnalité, mais ça progresse. Ce que j'ai compris c'est que cela permet de poster sur d'autres blogs des sortes de panneaux indicateurs pour dire : hep! vous qui lisez ce post, allez aussi sur cet autre blog (le mien), il y a un article qui peut vous intéresser ! Les panneaux en question sont les fameux liens trackback(i) que vous voyez sous les posts des blogs qui ont activé cette fonction.

Ici, je vais (si ça marche) faire un lien trackback avec le site Haloscan qui fournit (gratuitement) la mécanique sousjacente. Mais ... vous ne verrez rien ! En effet ce sont les gens qui vont sur Haloscan sur cette page qui peuvent voir ce lien et venir ici.

Je vais essayer de faire un trackback vers un blog compatible (celui de Septentria, sur 20six). Si vous allez vous verrez (au moins) 2 trackbacks dont le premier permet de revenir ici. Fascinant, non ? ;-) (Edit : non, vous ne les voyez pas car les liens trackbacks apparaissent sur la page sans les commentaires. Essayez ici et cherchez le post "Kesako?" sous la recette de bugnes lyonnaises (d'ailleurs pourquoi on s'embête avec les trackbacks, alors qu'il y a les bugnes lyonnaises ?).

Maintenant, j'attends qu'une bonne âme veuille bien me poser un trackback sur l'un des articles de ce blog ! (plus tard...) La bonne âme est venue... Merci Septentria !
Hum... des bugnes au kirch ! :)

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12.2.05

Leïla et Noëlle vont aux Assises

Je vais me permettre de sortir un peu de la ligne éditoriale (!) de ce blog pour parler, non pas d'un livre, d'une pièce de théâtre ou d'un film, mais d'une réunion à laquelle j'ai participé jeudi (le 10 février 2005) et qui s'intitulait Assises régionales de la culture en Ile-de-France. On reste néanmoins dans la culture, ne partez pas !
   Je n'ai pas l'ambition de faire ici un compte-rendu des 3 tables rondes qui se sont déroulées de 9h30 à 19h. Je dirais seulement que ce fut pour moi un moment très intéressant et très riche, notamment par la diversité des intervenants et des expériences dont ils rendaient compte, par l'écoute qui globalement prévalait, et par la vitalité du débat, les espoirs des uns n'étant pas, fort heureusement, balayés par le souci de réalisme des autres.

Une intervenante à l'issue des débats faisait part à la salle de sa tristesse mais il me semble que ce n'était pas un avis largement partagé et que pour une fois les excès de langue de bois ont été évités. Non, plutôt qu'un résumé, je vais essayer de vous parler de deux femmes qui m'ont frappé, mais d'une façon très différente l'une de l'autre.

La première est Leïla Cukierman, elle est directrice du Théâtre d'Ivry. C'est elle qui porte ses lunettes tout au bout de son nez et cela lui donne irresistiblement un air de chat. C'est la première fois que je la voyais ou l'écoutais et je suis tombé sous le charme. Ce n'est pas son look de chat qui m'a fait cet effet, même s'il est vrai que son apparence assez singulière comptait aussi ;-). Mais c'est ce qu'elle exprimait et la façon dont elle le disait qui m'ont impressionné. Il y a eu tellement d'intervenants que je ne saurais me rappeller avec précision tout le contenu de son message mais elle plaidait pour la rencontre des cultures et, plus précisément, des imaginaires. Elle disait que les gens avaient certes besoin d'identité, de repères ancrés dans leur tradition mais que cela n'était pas suffisant. Il fallait aller rencontrer les cultures des autres et je crois bien qu'elle parlait d'un "imaginaire pluriel". Et on sentait que ce n'était pas que des mots et que son théâtre tenait sa place dans ces nécessaires rencontres et qu'il fallait développer ces lieux de rencontres. Bien-sûr, en tant que co-auteur de ce blog franco-allemand, issu d'une rencontre via le bookcrossing, cette Internationale des dealers de littérature, je ne peux qu'applaudir des 2 mains et des 2 pieds ! Elle parlait aussi de la relation de l'art et du citoyen. Elle parlait (je l'ai noté) du doute et du bouleversement que l'art pouvait, devait même, provoquer et qui était une prémisse à la remise en cause de la société. Ce résumé ne rend pas complètement justice à ce qu'elle a si bien dit, d'autant que sa façon de parler, doucement mais avec conviction, avec ses propres mots et pourtant compréhensibles par tous, avec son coeur mais aussi avec son expérience de terrain, était à l'unisson de son discours et lui confèrait encore plus de poids. C'était un moment de grâce dans cette journée, en tout cas c'est ainsi que je l'ai ressenti. Merci, Madame.

Je n'ai pas le même éloge à adresser à Mme Noëlle Châtelet, écrivain, qui parlait au nom de la Société des Gens de Lettres dont elle est vice-présidente. Loin s'en faut. Cette personne, qui est une figure de la scène littéraire française, souvent invitée sur les plateaux de télévision, a fait preuve d'un autisme assez hallucinant. Au mépris de toutes les autres personnes qui attendaient leur tour de parole, elle a accaparé le micro pendant un temps d'autant plus disproportionné que son discours était insipide et ne répetait qu'une seule incantation "les écrivains, les écrivains, soutenez les écrivains, soutenez-les puisque ... ce sont des écrivains."  
La salle exaspérée par ce creux discours qui s'éternisait, manifesta son agacement. La dame ne voulu pas entendre l'avertissement. Elle continua de plus belle, reprenant la parole alors que ce n'était plus son tour, pour un discours encore un peu plus vide de sens et cette fois s'attirant les sifflets et les protestations de la salle. On sentit la dame vexée, elle finit par se taire au bout d'un moment. Ouf. On avait cru un moment que la culture risquait se faire Châteletiser. La salle avait montré qu'on ne lui amputerait pas son temps de parole impunément. Et surtout, surtout, qu'elle n'avait pas envie qu'on lui serve la messe. Olé!

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